NA/DA

PRAXI

Cette forme revient régulièrement dans mes recherches. Bien avant de travailler les images animées, j’en ai construit une maquette, 12 écrans translucides, suspendus entre sol et plafond par un faisceau de câbles, avec une lumière au centre, c’était une idée purement sculpturale.
Il y a quelques années je l’ai remontée à l’occasion d’un festival de musique spatialisé, (Polare/1), quand je me demandais quel support géométrique pourrait se prêter aux questions de spatialisation visuelle. Elle tournait et nous avons expérimenté quelques projections dessus.
Quand je l’ai remise en chantier, il y a 1 an, je travaillais simultanément sur des dessins assez séquentiels, qui auraient pu être les story-boards de plans cinématographiques. Lors des premiers tests, le ressenti visuel semblait différent suivant la mise en exergue de sa surface comme une vidéo panoramique, cylindrique ou une séquence de 12 images.
Elle semble pouvoir interroger les limites sensorielles de notre appréhension visuelle entre les représentations du plan au volume, de la séquence d’image à l’image animée.
https://vimeo.com/249243495

Elle a finalement servi de support physique pour une étape des recherches de Thomas Bigot et Fred Villeneuve Séguier sur la spatialisation sonore. Nous présentons ici une étape, un croisement entre ces 2 recherches.

Na/Da

Parmi mes différentes pratiques plastiques, les installations sont souvent devenues les scénographies de performances. La peinture en temps réel, projetée (via un rétroprojecteur), m’a permis d’explorer toutes sortes de configurations spatiales ou temporelles et de partager cette énergie de l’instant avec d’autres artistes. Je déroule des compositions qui se transforment lentement ou soudainement. Teintes, rythmes et formes modulent les émotions, créant une narration abstraite. Actuellement, je cherche à croiser, sous forme d’installations automatisées, ces projections en mouvement avec mon travail graphique à l’encre de chine, élaboré lentement.